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Eri Yuna - Une lueur à la lune, une chanson à mon coeur. [Terminé]
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Eri Yuna - Une lueur à la lune, une chanson à mon coeur. [Terminé]
Eri Yuna
Messages : 8
Date d'inscription : 05/06/2021
Feat : OC / Jane Shepard Mass Effect
Féminin
Métier/Etudes : Serveuse / Chanteuse
Eri Yuna
Obake + Serveuse / Chanteuse dans un groupe



Sam 5 Juin 2021 - 21:19

   
   
   


Eri Yuna - Une lueur à la lune, une chanson à mon coeur. [Terminé] Zynz

Nom du personnage


Identité

Nom : Nekomata-Jones
Prénom : Elizabeth Yuna
Surnom : Rizzie / Eri

Sexe : Femme
Age physique : 24 ans
Age réel : 24 ans
Race : OBAKE
Groupe : Surnaturel

Nationalité :Nippo-américaine
Origines : Sang-mêlé
Métier/Etudes : Serveuse / Chanteuse dans un groupe
Situation financière : Vit au jour le jour
Autres : De par sa double nationalité, Elizabeth préfère se présenter comme Eri Nekomata afin d'éviter l'ignorance et les regards de travers déjà beaucoup présent de par son apparence.

Feat : OC / Jane Shepard de Mass effect

Physique

Eri Yuna - Une lueur à la lune, une chanson à mon coeur. [Terminé] An2y
Tandis que les premières notes résonnaient dans la pièce noire, les doigts fins et délicats de la chanteuse vinrent agripper le microphone sur pied. Son pied battait le rythme, accompagnant la batterie sauvage comme pour se donner la même force. Lorsque la batterie se tut, le temps d’un bref instant, les lumières des projecteurs s’allumèrent pour éclairer la jeune créature tandis que sa voix, s’échappant de ses lèvres pulpeuse et teintées de rose des bois, emplit l’espace de sa vibrante tessiture. Elle redressa sa tête, dégageant ainsi son visage précédemment dissimulé sous une épaisse chevelure flamboyante tombant en cascade sur ses épaules et dans son dos. Tous les regards étaient posés sur la Soprano, dont les traits se dessinaient sous l’éclairage. Un visage aussi captivant que singulier qui détonnait bien avec le reste de l’audience nippone. Son visage disposait d’une mâchoire et d’un nez fins, mais on ne peut plus banale. Non, la véritable singularité de son visage résidait dans ses yeux qui étaient bien plus ronds que la foule en face d’elle. Mais ce qui surprenait d’autant plus était la couleur émeraude qu’elle arborait. À la voir sur scène, on ne pouvait nier son appartenance à la société japonaise, sans toutefois l’accepter totalement. Une beauté métisse comme il en existe si peu à l’heure actuelle.

Transportée par le rythme de la musique, elle ne pouvait s’empêcher de mouvoir son corps s’exposant aux yeux ensorcelés de son audience. La rouquine était grande, élancée et n’avait rien à envier aux autres femmes de son âge. Sa silhouette faisait penser à celle d’un chat : gracieuse et légère. Sur scène, elle portait des vêtements évoquant le style rock : un haut noir laissant apparaître négligemment son nombril, un pantalon gris délavé, troué dont des chaînes pendaient par certains côtés. Le tatouage que l'on pouvait distinguer sur son bras droit venait renforcer son look rock indomptable. Il s’agissait d’un tatouage en forme de lotus qui surplombait quatre points alternativement vide ou rempli. Bien que ce look lui allait à ravir, cette tenue, elle ne la portait que lors des concerts avec son groupe.

Lorsque le rideau tombait, la chanteuse redevenait serveuse. Des cheveux attachés, une chemise blanche et un pantalon noir lui servait de tenue de travail pour assurer les services aux bars. Ainsi, elle semblait plus abordable avec son grand sourire aimable. En dehors du travail, elle ne s’arrêtait pas sur un style vestimentaire en particulier. La jeune demoiselle n’aimait pas se cloîtrer à des étiquettes et laisser vivre ses envies au jour le jour. Tantôt grunge, tantôt lolita. Elle jouait des couleurs et cassait les codes. Telle une amatrice de mode. Tant qu’elle était bien dedans, c’est tout ce qui lui importait.


Caractère


Le verre d’eau s’était machinalement vidé en une violente éclaboussure sur le visage de l’homme qui avait osé lui donner une tape sur le postérieur. La jeune femme avait fait volte-face suite au geste inapproprié qui avait été commis envers sa personne. Posant la main qui tenait encore l’arme du crime vide sur sa hanche alors que son autre main tenait le plateau rempli des consommations de ses clients, elle toisa l’homme assis sur la chaise d’un regard accusateur et mauvais. Il commença à monter sur ses grands chevaux en demandant à voir le responsable, mais la rouquine ne se laissa pas démonter pour si peu. Elle sourit à l’énergumène avec ce petit grain de malice qu’elle avait.

- Eh bien quoi ? Tu joues l'innocent maintenant que tu t’es fait prendre à me toucher le cul ? Tu voudrais pleurer dans les jupes de ta mère, c’est ça ? Dit-elle en prenant des intonations pleurnichardes avant de reprendre un ton plus froid et cassant. Mais même ta mère aurait honte de voir son fils traiter une femme de la sorte. Alors, ouais, je peux appeler mon responsable qui va sûrement appeler les flics pour te remettre en place. Ou tu peux garder tes mains dans tes poches et te casser d’ici.

Le gars grommela avant de se lever et de partir avec ses deux amis. Elizabeth reprit son travail sous les regards stupéfaits de certains clients, un grand sourire aux lèvres comme si elle était déjà passée à autre chose. Voilà qui était la jeune femme sous le regard de ses connaissances. Une femme avec un fort caractère qui ne se laissait pas marcher sur les pieds. Elle était capable de dire ce qui lui passait par la tête avec une telle franchise. Sans aucun artifice.

Et pourtant, la vie n’est pas facile au Japon quand on a aucun repère culturel. Encore moins quand on est un Okabe de sang-mêlé. Elizabeth a grandi dans le doute de ce qu’elle était vraiment. Ni vraiment américaine, ni vraiment japonaise. Ni vraiment humaine, ni vraiment surnaturel. La jeune femme a développé un sentiment d’insécurité qui reflète son manque de confiance en elle.

La rouquine profita de sa pause pour sortir à l’arrière du bar se rafraîchir un peu. Elle eut à peine le temps de prendre une grande inspiration qu’un miaulement attira son attention. Elle tourna la tête pour apercevoir deux chatons se cachant maladroitement derrière une poubelle. Ils avaient l’air affamé. Elizabeth les observa un instant, elle fit un rapide aller-retour pour chercher une boîte de thon dans les cuisines afin de leur ramener quelque chose pour se sustenter. Elle s'accroupit devant les chatons posant ce qui devait être le saint Graal à leurs yeux. Ils se jetèrent dessus comme les petites bêtes affamées qu’ils étaient. Après les avoir gratifiées d’une grattouille chacun, elle retourna vaquer à ses obligations de serveuse.

Plus tard dans la soirée, la serveuse quitta son travail pour aller retrouver son meilleur ami et bassiste du groupe dont elle faisait partie. Elle lui raconta sa journée, lessivée par le service qu’elle venait de finir, sans omettre sa petite altercation avec son agresseur. Bibi semblait tendu et énervé après avoir entendu l’histoire, mais il se contenta de lui caresser doucement la tête avec un sourire compatissant. La rouquine lui rendit son sourire, se plongeant dans son regard. Le désir de lui grimper sur les jambes et de le plaquer contre le dossier du canapé grandissait en elle. Elle s’imagina très rapidement de prendre le dessus sur lui pour assouvir son désir inavoué. Mais la réalité la rattrapa rapidement quand la sonnette de l’entrée se fit retentir, signalant l'arrivée du compagnon de Bibi. Eri se redressa presque instantanément sortant de ses rêveries. Elle s’excusa auprès de Bibi, prétextant un rendez-vous matinal et qu’elle avait besoin de partir. Elle salua ses deux amis avant de sortir de l’appartement, puis de l’immeuble, s’immergeant dans la foule nocturne de Tokyo.



Histoire


“ Pour réussir à bien cerner une histoire, il faut en saisir ses origines. Notre histoire débute en suivant les premiers pas d’un étranger au Japon. Matthew Jones, jeune américain dans sa dernière année de fac, arrive au Japon afin de finir d’écrire sa thèse en biologie marine dans une prestigieuse faculté de Tokyo. Depuis toujours fasciné par le japon et sa culture, il a passé une partie de son adolescence à apprendre le japonais qu’il mettait en pratique lors des rencontres d'affaires de son père avec des partenaires japonais. Très pris par ses études, qu’il souhaite finir avant de devoir reprendre l’entreprise familiale qui ne faisait que croître d’année en année, Matt comptait bien profiter de son séjour à Tokyo avant de penser à son avenir au sein de l’entreprise,. Il ne se gênait pas pour profiter des joies du Japon, et même de ses dames entre deux sessions de lecture à l’université. C’est en suivant ses quelques amis dans un bar aux allures de Jazz, que le père de Matt aurait sans aucun doute adoré, qu’il fit la rencontre de celle qui allait sûrement changer sa vie. Là, debout, sur la scène, la chanteuse japonaise avait médusé toute la pièce de sa voix. L’audience était accrochée aux lèvres de la jeune femme, et le jeune don juan ne faisait pas exception. Le temps semblait s’être arrêté lorsque leurs regards se croisèrent pour ce qui ne fut qu’un simple instant, un moment fugace qui laissa Matthew pantois devant la merveilleuse femme sous ses yeux. Ce fut un véritable coup de foudre.

Le temps passait, et sa thèse avançait. Il était devenu un régulier du bar, sans n’avoir jamais osé d’approcher la jeune femme dont il était tombé amoureux. Il avait bien trop peur de se tourner en ridicule et de s’humilier devant sa chère et tendre. Mais l’idée de quitter le japon et de la perdre sans n’avoir jamais tenté de lui parler l’effrayer bien plus. Il ne lui restait plus qu’une semaine avant la fin de son cursus au Japon. Ainsi, rassemblant son courage à deux mains, il alla lui parler un soir après l’un de ses concerts. La jeune femme le regarda s’approcher, comme déstabilisée par sa soudaine présence et faillit en lâcher sa tasse sur le moment. Elle baissa le regard, comme pour l’éviter un instant, puis releva ses prunelles vers lui, ramenant sa mèche derrière son oreille. Son léger sourire illuminant, aux yeux de Matthew, son visage.

Il proposa un verre à la jouvencelle qui accepta l'air ravi.

Après une longue soirée à discuter et à faire connaissance, ils décidèrent de se retrouver autour d’un verre dès que Matt aurait soumis son sujet de thèse devant le Jury. C’est ainsi qu’Hanaé rentra dans la vie du jeune Américain.
Sa thèse en poche, le jeune homme décida de prolonger un peu plus son séjour, désireux de côtoyer la jeune japonaise un peu plus longtemps. Les jours se transformèrent en semaine et les semaines en mois. Les jeunes tourtereaux profitaient du temps qu’ils leur restaient. Matthew gardait l’espoir que celle qu’il voulait appeler sa promise le suive un jour en Amérique. Mais celle-ci ne désirait point quitter la terre nippone. Finalement, Matthew resta près d’un an supplémentaire au Japon. Mais sa vie le rappelait en Amérique. Il voulait rester auprès d’Hanaé, mais son père avait besoin de lui. N’en pouvant plus de l'indécision de sa compagne japonaise. Il décida de lui lancer un ultimatum.

- J’ai acheté deux billets pour l’Amérique, annonça-t-il en regardant son verre de rhum sans même lever les yeux vers la femme en face de lui. Je pars demain. Le deuxième billet est pour toi si tu veux me suivre.

Matt connaissait très bien la réponse de son tendre amour de jeunesse, mais il gardait l’espoir que leur amour serait plus grand que le besoin de rester qu’Hanaé éprouvait. Cette dernière décontenancée, mais pas surprise pour autant, ne savait que dire. Elle regarda un long moment l’homme avec qui elle venait de passer l’année en repensant à tout ce qu’ils avaient vécu. Leur première rencontre, leur premier rendez-vous, le jour où ils avaient emménagé ensemble. Elle aurait souhaité en vivre encore d'autres. Mais elle ne pouvait se résoudre à quitter le Japon. Même si elle le désirait profondément. Devant ce silence, le jeune rouquin poussa un soupir avant de se lever et de prendre ses affaires sans rien dire.

Le lendemain, il prit l’avion en direction de Houston. Seul.

Une rupture n’est jamais facile. Surtout les premiers mois. L’homme en peine dut faire face à ses responsabilités face à son père, et sa nouvelle place dans l’entreprise. Toutes ses journées commençaient de la même façon. Il se levait, après avoir éteint son réveil et regardé la photo d’Hanaé sur son fond d’écran. Cette première étape dans sa journée lui déchirait le cœur, mais il ne pouvait se résoudre à effacer la photo. Ensuite, il se levait, prenait son petit-déjeuner et allait travailler. Le soir, il allait dans un bar, buvait quelques verres avant de rentrer chez lui. Parfois, il rentrait avec une jeune femme avec qui il passerait la nuit.

Les blessures guérissent avec le temps. Matthew commençait à s’en remettre. Il avait toujours mal, mais savait qu’il devait tourner la page. Un beau jour, alors qu’il était en réunion au travail, son téléphone se mit à sonner. Son cœur rata un battement lorsque la photo de celle qu’il avait laissée au Japon s’afficha sur l’écran. Il fixa l’écran un instant, laissant sa phrase de présentation en suspens. Il mourrait d’envie de tout lâcher et de lui répondre. D’entendre sa voix. Et l’envie de la revoir, de la toucher. De l’embrasser. Ce sentiment lui broya le cœur. Il attrapa son téléphone et refusa l’appel. Il ne pouvait se permettre de lui parler. Leurs vies étaient bien trop différentes. Et il était convaincu qu’aucun des deux ne ferait le premier pas. La sonnerie d’un message vocal retentit, mais il n’y prêta aucune attention. S’excusa pour la gêne et repris sa présentation.
2 autres mois passèrent.

Une nuit d’été, il se décida enfin à supprimer les photos de son passé au Japon. Alors qu’il les observait une dernière fois, il se souvint du message vocal. La gorge nouée, il lança le message. La voix tremblante de la Japonaise résonna dans la pièce :

- Salut… Je sais… Je sais qu’on ne s’est pas vraiment quitté en très bon terme. Mais… Tu es le seul vers qui je peux me tourner en ce moment.

La voix semblait désespérée et il pouvait entendre la tristesse et les larmes dans sa voix. Il se sentait coupable. Il se dit qu’il avait été trop dur avec elle, que c’était lui qui aurait dû briser sa promesse et rester avec elle. Plutôt que de la forcer à venir.

- Je ne sais pas à qui en parler, je ne sais pas quoi faire non plus. J'espérais que tu reviennes m’aider. Mais en même temps… Je ne veux pas te faire revenir comme ça. Matthew. Je… Je suis enceinte. De 7 mois. La nouvelle vient à peine de me tomber sur les épaules. Les médecins disent qu’elle va naître en juillet. Je vais la garder, je pensais l’appeler Elizabeth. Un peu en hommage à ta grand-mère que tu aimes tant et qui se faisait appeler Elize sur scène quand elle était chanteuse de Jazz. Je t’attendrais. Toujours. Je serai à notre endroit tous les jours. Je t’aime.

La voix se tut, et la nouvelle fit l’effet d’une bombe dans la tête de Matthew. Il aurait dû rester, envoyer son père chier et vivre avec celle qu’il aimait. Il allait être papa. Mais ce n’était qu’un con. Il était tiraillé entre la culpabilité et la joie. Il allait être papa. C’était le plus beau jour de sa vie, à lui, qui n’avait jamais envisagé de fonder une famille sérieusement. Et pourtant, à ce moment précis, il n’avait aucun doute.

Après avoir pris ses affaires, il repartit au Japon.

Il savait où la retrouver. Il espérait qu’elle y soit déjà. Il courait dans les rues de Shinjuku, esquivant certains passant au passage. Il poussa la porte du bar où ils s’étaient rencontrés. Il resta un instant devant la porte à fixer la pièce devant lui. L’espace d’un instant, il avait eu peur qu’elle se soit lassée d'attendre. Mais elle était bien là. Assise à une table en train de parler au serveur. Matthew ne put s’empêcher de crier son nom. Hanaé se retourna subitement pour regarder d’où venait l’appel. Les retrouvailles furent larmoyantes. Mais ils étaient enfin réunis.

4ème bougie.
La petite fille aux cheveux roux et aux yeux vert s’était mise à courir après son ballon dans l’aire de jeux du parc sous le regard attendri de sa mère qui l’observait, assise sur un banc non loin de là. Tournant la tête vers le côté, la petite fille lâcha son ballon, un grand sourire aux lèvres, et courut vers son père qui rentrait d’une dure journée de labeur. L’étranger avait abandonné toute sa vie aux USA pour travailler comme déménageur afin de gagner un peu d’argent pour sa famille. Attrapant son petit ange dans ses bras, il la lança à plusieurs reprises en l’air tandis qu’elle riait joyeusement. Après avoir joué un peu avec sa fille, il s’approcha de sa compagne pour l’embrasser tendrement. Il voulait profiter un peu de la soirée qu’ils avaient ensemble avant qu’Hanaé ne parte donner sa représentation. Elle avait continué à chanter, cela ne suffisait guère pour subvenir à tout leur besoin, alors elle avait un second job en mi-temps. Quand aucun des deux ne pouvait garder la petite, ils confiaient la petite à leur voisine. Ainsi était la vie d’Elizabeth.

5ème bougie.
La famille reçut la visite d’un vieil homme venu d’Amérique. Il s’agissait du grand-père de la métisse. Il était ravi de rencontrer sa descendance. Eri, c’est ainsi que ses amis la surnommait, ne comprenait pas pourquoi ses parents avaient l’air embêté par sa présence. Il lui semblait être un gentil monsieur, et elle adorait déjà passer ses petites mains dans la barbe du vieux monsieur. Ils discutèrent de choses que la petite fille ne pouvait pas comprendre. Elle était bien trop jeune pour ces histoires d'adultes. Tout ce qu’elle avait pu en saisir, c’était qu’ils semblaient s’être réconcilié et que son père allait avoir un meilleur travail.

6ème bougie.
L’appartement s’est agrandi. En vérité, il s'agissait d’une petite maison avec un jardin. Eri se rendait bien compte qu’elle avait accès à plus de choses qu’avant. Il semblait que ce fût grâce à cette chose que ses parents appelé “argent”. De plus, elle avait régulièrement la visite de sa tante et de ses grands-parents. Elle avait rencontré Mamie Ma l’été dernier. C’est ainsi qu’elle nommait sa grand-mère Maria, c’était bien plus simple pour elle qui n’avait pas encore appris l’anglais. Mais leur présence lui permettait doucement assimiler sa langue paternelle.

8ème bougie
Eri est seule. Sa mère est partie depuis plusieurs jours déjà. Son père quant à lui est en voyage d’affaires et ne rentrera que dans quelques semaines. Sa mère lui a dit d’aller chez la voisine en son absence. Mais la petite fille ne veut pas y aller. Elle s’est disputée avec le jeune garçon et refuse d’y retourner. Alors elle marche le long de la rivière sous la chaleur de l’été. Elle serait bien allée voir ses amies de l’école, mais elles étaient toutes partie en vacance pendant qu’elle était bloquée ici. Elle soupira avant de s’énerver et de taper dans un caillou. L’empressement lui fit perdre l’équilibre, tombant ainsi dans le courant de la rivière. Lorsqu’elle reprit connaissance, sa mère était à son chevet en train de pleurer. Les murs étaient tout blanc et des câbles la relié à une étrange machine. Son père rentra dans la pièce, inquiet pour sa fille. Eri se souvient encore de la voix de son père, tel un orage qui frappait, essayant de comprendre ce qui s’était passé. De sa mère en larme qui essayait de se justifier, tandis que toute la colère de son père semblait l’acculer à terre. Lorsque la métisse sortit de l'hôpital, sa mère n’était pas à la maison pour l’accueillir.
Quelques mois passèrent, Matthew travaillait toujours, mais Eri était gardée par une Nounou lors des absences de son père. Sa tante Alice, était aussi beaucoup plus présente. Elle lui racontait ses voyages à travers le monde, et Eri s’imaginait vivre des aventures dans la jungle. Un beau jour, sa mère rentra à la maison, accompagnée de son père. Il semblait s’être réconcilié.

10ème bougie.
Elizabeth travaillait sur ses devoirs du lendemain. Elle était seule à la maison. Son père avait décidé qu’elle pouvait désormais se débrouiller toute seule pour rentrer, tant qu’elle ne faisait pas de détour et restait bel et bien à la maison. La rouquine était souvent seule chez elle. Sa mère avait toujours quelque chose à faire. Elle avait expliqué à son mari et à sa fille qu’elle avait trouvé un nouveau travail qui la stimulait. Mais Eri voyait bien que sa mère semblait distante. Elle remarquait bien que ses parents avaient leurs secrets. Et qu’ils semblaient peser leurs poids. Au fond d’elle, elle ne pouvait s’empêcher de se dire que cette situation était de sa faute. Qu’elle était responsable des événements. Si seulement elle avait écouté sa mère. Sa famille ne risquerait pas de voler en éclats. Et pourtant. Elle était bien loin de la vérité. Un bruit sourd, comme quelque chose se brisant la sortie de ses pensées. Elle était persuadée d’être seule à la maison. Ses parents ne devaient pas rentrer avant un moment. Le bruit venant de la cuisine, elle s’y dirigea. Anxieuse de découvrir ce qu’il s’y passait. En franchissant la porte, elle y aperçut son père. L’âge l’avait marqué. Il n’était plus aussi fringuant qu’à l’époque. Mais son visage était déformé par un mélange de colère et de tristesse.

- Papa ? Tenta la jeune enfant.

Matthew posa son regard sur sa fille. Toute la colère y disparut instantanément, comme s’il avait subi un charme de protection. Ne restait plus qu’un profond désespoir qui semblait creuser les rides naissantes de son visage. Il l’a pris dans ses bras, retenant ses larmes de couler le long de ses joues. Eri enlaça son père, désireuse de le consoler, bien que dans l’incompréhension la plus totale. Il n’arrivait pas à trouver les mots pour décrire la situation.

- Nous allons partir voir tes grands-parents, ma puce. Ça te dirait de voir l’Amérique ?

Eri se réjouissait de la nouvelle. Mais elle s’interrogea rapidement sur les raisons de ce voyage soudain. Son père la rassura en lui certifiant que l’école n’était pas un problème. Et contre toute attente, ils partirent le lendemain. Elle y retrouva son grand-père Grégory et sa femme Maria. Mais elle y rencontra aussi ses arrières grand-parents. L'histoire de ces derniers lui rappelait celle de ses parents. Son arrière-grand-père, Stanley avait rencontré Lizz dans un bar de Jazz en Amérique. Elle y passait d'abord durant son adolescence, mais à très rapidement commençait à y faire ses débuts de chanteuse. Eri avait hâte de raconter cette histoire à sa mère.

Ce ne fut que quelques semaines plus tard que Matthew avoua la vérité à sa fille. Il lui expliqua qu’il avait vu Hanaé en compagnie d’un autre homme et d’un enfant. Il lui expliqua aussi qu’ils ne retourneraient pas au Japon et qu’elle ne reverrait plus sa mère. Eri perdue et en colère face à tous ses mensonges se replia un peu plus sur elle-même.

Le temps était passé et l’adolescence avait frappé. Malgré les années, Elizabeth repensait souvent à sa vie à Tokyo. Elle s’était plutôt bien acclimatée à la vie ici. Sa tante y étant pour beaucoup. Grande voyageuse, elle avait tout arrêté pour squatter chez son frère, et surtout aider sa nièce dans le processus d’adaptation. Elle passait aussi beaucoup de temps avec Lizz, avec qui elle chantait dans le petit salon. Elle délirait parfois à cause de sa maladie qui lui faisait oublier des choses. Mais elle restait quelqu'un d'adorable.

Eri n’eut pas de mal à comprendre ses nouveaux camarades. Les privilèges d’avoir été bercé entre deux cultures durant son plus jeune âge. La plus grande difficulté fut de faire face à l’absence de sa mère. Elle ne savait pas vraiment ce qu’il était advenu d’elle, mais il lui semblait manquer quelque chose depuis leur séparation. Pas uniquement sa présence, quelques choses des plus profondes. Comme s’il y avait quelques secrets enfouis dont elle n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. Il lui arrivait parfois d’avoir l’impression d’entendre des conversations aux coins de la rue, ou sentir l’odeur de la rosée depuis sa fenêtre. Elle avait aussi l’impression d’être devenue plus agile, mais ce n’était que des petits détails qui ne l'alarmaient pas vraiment.

Lorsqu’elle souffla sa seizième bougie, la rouquine commençait déjà à devenir une femme. Elle avait de l’assurance en apparence et semblait savoir ce qu’elle voulait. Elle était sortie de la maison familiale pour rejoindre ses ami(e)s dans un de leur squat passer un moment ensemble avant de se diriger vers une soirée “étudiante”. Elle marchait seule dans les rues de son quartier, elle bifurquait vers un petit sentier de forêt qu’elle utilisait comme raccourcis lorsque l’adolescente se figea nette. Elle le sentait dans tous les recoins de son corps, jusqu’à son échine qui se mit à tressaillir. Elle était observée. Elle n’arrivait pas à comprendre pourquoi, mais elle en était persuadée. Elle se retourna brusquement, regardant dans tous les sens. Le plus étrange n’était pas la sensation d’avoir été observée. Mais la certitude d’avoir senti la présence de sa mère à quelques pas de là. Elle avait presque cru reconnaître l’odeur de son parfum. C’était impossible, sa mère était loin. Prise de panique, elle se mit à courir dans la forêt. Elle ne s’arrêta que lorsqu’elle arriva de l’autre côté. La sensation avait disparu. Elle se mit à rire nerveusement, se trouvant stupide avant de filer pour retrouver ses amies.

La soirée se profilait délicieusement bien. De la bonne musique, ses amis, un peu d’alcool. C’était sa première fête. Elle avait délibérément menti à son père. Elle en avait plus qu’assez du cocon familial, et de l’oppression de son père. Elle avait envie de vivre et de profiter un peu de sa jeunesse. Elle se laissa aller sous les vibrations de la musique et oublia pendant un instant de compter ses verres. La soirée lui sembla soudain plus brumeuse. Un moment, elle sentit quelqu’un l'attraper par la main. L’autre, elle sentait qu’elle était allongée sur une surface moelleuse. Surement un lit. Un corps masculin se penchant sur elle. Des baisers dans un cou. Au début, cela semblait très agréable. Puis elle sentit une main se presser sur sa poitrine. Les baisers devenaient plus insistants. Elle tenta de dire quelque chose, de hurler. Mais l’alcool l’avait comme paralysé. Elle se sentit délestée de ses vêtements, tandis que la main s’aventurait encore plus loin. La peur l'envahit alors que la main de l’homme se glissa vers son entrejambe. La colère, la honte la submergea. Elle avait envie de pleurer, d’hurler, de s’enfuir. De devenir toute petite et de se rouler en boule. Soudain, elle ne sentit plus rien. Juste l’impression de courir sous les rayons de la lune. Courir aussi loin que ses jambes pouvaient la porter. Lorsqu’elle reprit conscience de son entourage, elle vit des arbres immenses, des racines lui arrivant presque au visage. La jeune fille continua son chemin jusqu’à un petit lac dans la forêt. Elle se pencha au-dessus de l’eau afin de s’y désaltérer, mais recula presque aussi tôt en y voyant son reflet. C’était celui d’un Savannah. Elle était devenue un chat.

Eri était restée allongée au creux d’un arbre pour ce qui lui semblait être déjà plusieurs jours. Elle n’avait pas la force de bouger. Et elle ne savait même pas comment reprendre forme humaine. Elle savait que sa famille devait se faire un sang d’encre pour elle. Mais elle ne savait pas comment se sortir de cette situation. Elle serait restée ainsi pendant longtemps si un bruit ne l’avait pas sorti de sa torpeur. Affaiblie, elle redressa lentement la tête pour apercevoir un magnifique loup blanc se dressant face à elle. Puis elle sombra dans les ténèbres. Lorsqu’elle se réveilla, la jeune fille se trouvait toujours en forêt, mais dans un environnement plus confortable. Elle regarda autour d’elle, observant la cabane qui se dessinait sous son regard. Puis ses yeux verts se posèrent sur le loup, ou plutôt la louve, qui était allongée un peu plus loin, la fixant de son regard ambré. Son aura lui semblait familière, mais elle ne pouvait déterminer exactement d’où.

- Tu t’es enfin réveillée, semblait dire la louve sans pour autant comprendre comment Eri pouvait la comprendre. Tu as disparu depuis plusieurs jours déjà. Ta famille s'inquiète, Elizabeth.

Elle ne savait quoi penser. Voilà qu’elle parlait aux animaux. Mais la louve ne lui laissa pas le temps de poser d’autres questions. Comme si elle avait lu dans les pensées, elle demanda au félin d’attendre quelques instants. Le Savannah fit un bond lorsque le loup prit les traits d’une jeune fille. Une jeune fille qu’elle connaissait plus ou moins : Zora. La jeune femme aux cheveux argentée n’était pas vraiment populaire au lycée. Toujours à part, toujours recluse. Maintenant, la métisse comprenait pourquoi. Elle se sentait bien moins folle, voyant que quelqu’un d’autre partageait son secret. Zora appris à Elizabeth à reprendre forme humaine. Cette dernière, ayant réussi, s’enfuit sans même remercier sa comparse. Elle finit par rentrer chez elle, déboussolée et perdue. Son père exigea des explications, mais elle resta muette. Elle ne pouvait décemment pas lui en parler.

Eri évitait la jeune Zora. Elle ne voulait pas avoir à faire à tout ce qui était surnaturel. Mais inexorablement, elle avait besoin de savoir et de comprendre. Inexorablement, elle se sentait attirée par la jeune louve qu’elle venait de découvrir. Au début, ce fut très anecdotique. Elle se voyait de temps en temps. Toujours en forêt. Zora apprenait à la rouquine à contrôler son pouvoir. Puis elles devinrent inséparables. Après un an, la métisse était capable de changer à volonté de forme. Elle avait aussi découvert la présence d’un chat immatérielle qui semblait lié à elle. Elle pouvait communiquer avec lui, mais Zora en était incapable. Elle appela ce chat à l'effet de poussière d’étoiles : Milkyway. Elle appréciait aussi les moments passés avec sa compagne de jeux lors de leur fausse chasse dans la forêt. Des sentiments plus forts que l’amitié semblaient avoir éclos entre les deux femmes. Mais la vie a une cruelle façon de voir les choses. Et le destin se chargea de séparer les deux amies. Zora devait partir aux côtés de son père dans des contrées lointaines. Eri pleura lorsque son amie du partir, mais cette dernière lui indiqua un dernier conseil : chercher les réponses auprès de sa mère. Il était vrai que la rouquine avait trouvé un soutien indéniable auprès de la famille de Zora. Mais seule sa mère pouvait lui prodiguer les réponses qu’elle exigeait.

L’idée de partir trottait déjà dans la tête d’Elize. Et les relations avec son père n’aidaient pas. Elle s’était dégradée depuis l'événement de la soirée. Son père ayant appris son mensonge pour la fête, il ne lui laissait plus aucune liberté. Eri était bien trop blessé pour essayer de lui avouer ce qui avait failli se passer. Et il lui était impossible de parler du fait qu’elle était un chat. Après une énième dispute, elle finit tout de même par lâcher la bombe. Et avoua à son père la raison qui l’avait amené à disparaître l’année passé. Son père se tut, regardant son enfant dans les yeux. Eri était en colère et il le voyait. Mais il ne pouvait rien dire, il n’arrivait à rien dire. Pour dire quoi ? Rien de ce qu’il ne pourrait lui dire ne l’aidera. Et il le savait. Il savait qu’il n’avait pas réussi à la protéger. La jeune femme partit s’enfermer dans la chambre. Les larmes aux yeux, elle s’était repliée dans son lit, observant la photo de ses parents qu’elle avait pu garder. Le dernier symbole de leur amour. Avant même sa naissance. Cette soirée fut décisive pour Eri. Le lendemain, elle vidait de son compte l’argent que son père avait mis de côté pour ses études. Et elle partit retrouver sa mère.

Après 7 ans, Tokyo lui semblait méconnaissable. Bien qu’elle arpentait des ruelles qu’elle n’avait encore jamais vu par le passé. Lizzie ne savait pas par où commencer. Elle n’avait que 17 ans, tout juste arrivée, et pour seul bagage un sac avec quelques affaires. Et une photo de ses parents. Ses parents jeunes. Elle marchait sans but, se laissant guider par ses pas. Elle finit dans une petite ruelle un peu glauque. Elle allait partir quand une enseigne attira son attention. Elle ne savait comment l’expliquer, mais son instant la dictait de franchir la porte du bar qui se tenait devant elle. C’est ce qu’elle fit. Elle regarda un peu autour d’elle, avança de quelques pas. Puis, croisa le regard d’un charmant homme dans la trentaine. Elle le vit prononcer quelques mots à son encontre. Mais ne les entendit pas. L’aura de l’être la frappa de plein fouet. Et ce fut le noir complet.”

- Et c’est comme ça que je suis arrivée au Japon, exprimais-je en regardant l’homme en face de moi.

Il s’était présenté sous le nom de Kana. J’avais plus ou moins deviné qu’il s'agissait d’un surnaturel. Au moins, j’avançais dans ma quête de réponse. Son aura me donnait toujours le tournis et l’envie de vomir. Mais je n’allais pas m’évanouir. Pas pour le moment du moins. Même si les pertes de connaissance sont monnaie courante en sa présence dans le futur. Mais c’est une autre histoire. J’avais parcouru tout ce chemin pour retrouver ma mère. Je ne comptais pas abandonner ici. Pas en face de je ne sais quel être supérieur et superbement bien gaulée. Mes hormones commençaient à parler toutes seules. Mais il fallait bien rendre à Kana ce qui était à Kana. Il m’avait écouté avec énormément de patience. Et je lui avais tout raconté. Comme une idiote. Il n’en avait sûrement rien à faire après tout. C’était ce que je m’étais dit. Et pourtant, il me demanda de lui montrer la photo de mes parents. Je m'exécutais promptement. En découvrant la photo, il eut un petit sourire.

-C’est Hanaé Nekomata. Elle chantait ici avant. Enfin… Il y a sept ans.

C’était donc le bar où mes parents s’étaient rencontrés. J’haussais les sourcils d’un air perplexe. Quel hasard de tomber dessus lors de mon premier jour au Japon. Quel drôle de hasard. J’avais envie de lui poser plus de questions, mais je restais muette. Je ne savais quoi faire. Il me proposa d’appeler ma mère pour moi. Mais maintenant que j’étais là, je n’étais plus sûre de vouloir lui parler. Je fis part de mes doutes à Kana. Mais, au vu de mon âge, il ne voulait pas me laisser toute seule sans adulte compétent. Je comprenais totalement son point de vue. Mais je ne voulais pas précipiter mes retrouvailles avec ma mère. Et si elle ne désirait pas me revoir ? J’en tomberais de haut. Je prétextais à Kana mon besoin d’aller aux toilettes. Et profitant d’un moment de distraction de sa part, je pris mon sac avec moi et m’enfuis par la porte comme si de rien n’était.

Les semaines qui suivirent furent les plus difficiles. J’avais assez d’argent pour tenir quelque temps, mais je dus me résigner à trouver un travail. Heureusement, les petits boulots sont monnaie courante à Tokyo. Et me voilà embauché comme serveuse. Je bossais dans un restaurant. Et mon formateur, qui avait à peine 4 ans de plus que moi semblais être un sale type. Je n’avais jamais travaillé avant, et il ne me ménageait pas. Il était constamment sur mon dos, ce que je trouvais bien pénible. J’avais l’impression de revoir mon père. Bibi, c’est comme ça qu’il s’appelait, avait passé la semaine à me crier dessus pour la moindre petite erreur. Mais j’avais tenu le coup. Je n'en étais pas peu fière. À la fin de la semaine, alors que j’allais rentrer à l’auberge de jeunesse où je résidais, il vint gentiment ébouriffer mes cheveux en me félicitant de mes efforts. Je ne comprenais pas totalement ses actions, mais il s’excusa de son comportement et m’expliqua qu’il était ainsi sûr que la personne allée tenir le coup. C’était un travail difficile après tout. Je lui pardonnai de son comportement, en lui faisant toutefois part qu’il avait été un vrai connard durant la semaine et qu’il devrait me payer un repas à l'occasion pour se faire réellement pardonner. Bien que je blaguais. Il accepta. On se dirigea vers un restaurant de ramen et on y passa la soirée à discuter. Je lui expliquai la raison de ma venue, sans aucun mensonge, mis à part l'omission du côté surnaturel. Il comprenait mes intentions, et proposa même de m’aider.

Il m'hébergea pendant presque 5 ans. Bien qu’au début, j’étais réticente à l’idée d’accepter l’aide d’un inconnu, je m’étais rendu à l’évidence que si je vivais chez un adulte, j'aurais moins de problèmes qu’en gardant mon statut de mineur vivant seule. Il devint rapidement mon meilleur ami, mon confident, et contre toute attente un crush indécrottable à ma vie encore aujourd’hui. Bien que notre relation fut un éternel flirt sans lendemain ni action, il finit par se mettre en couple avec quelqu’un. Laissant la pauvre fille que je suis, dans un amour non-réciproque.

Entretemps, le jour de mes 18 ans, j’avais enfin décidé de rencontrer ma mère. Nous nous étions retrouvés dans le bar de Kanna, pour discuter. Je voulais sincèrement rester calme, mais l’émotion me submergea rapidement et je finis par lui avouer tout ce que j’avais sur le cœur. La souffrance et la tristesse que j’avais ressentie. Et elle m’expliqua enfin son point de vue. Son amour envers mon père, mais son devoir envers sa famille. Elle m’expliqua que ses parents étaient contre son union avec mon père et qu’elle était tiraillée de toute part. Elle me parla de son mariage arrangé avec un autre être surnaturel afin de calmer les ardeurs de leur famille. Et la naissance de Sanami. Mon petit frère. Même après avoir entendu toute l’histoire, je n’arrivai pas à lui pardonner complètement, mais je comprenais son point de vue. J’aurais simplement souhaité qu’elle me choisisse. Je décidais de rester en contact avec ma mère, à condition qu’elle ne me force pas à rencontrer Sanami. Je ne m’y sentais pas encore prête. Je décidais par la même occasions de prévenir mon père de ma position. Cela ne semblait pas le ravir. Mais il me fit la promesse de ne pas s'en mêler et d'attendre mon retour.

Par la suite, mes relations avec ma mère s'améliorèrent. On passait plus de temps ensemble, elle m'apprenait ce que je devais savoir. J'étais toujours réticente au monde surnaturel. J'avais passé toute ma vie en tant qu'Humaine. C'était ainsi que je m'étais identifié. Hanaé m'avait toutefois offert un masque de panthère. Elle m'expliqua comment cela marché. Sur le coup, je n'aimais pas l'idée de changer de forme. Cela me rappelait ma première transformation, pas très agréable en soit. Mais pas la suite, je m'étais retrouvé par la force des choses propriétaire de deux autres masques. Bien que je les avais pris par symbolisme.

Lors de mon vingtième été, je rejoignis le groupe de musique de Bibi. Bien qu’à la base, je ne le désirais pas le moins du monde. Tout a commençait lorsqu’il a lancé des auditions dans le resto où l’on travaillait. Excédée par les Barbies gonflables et sans voix qu’il faisait monter sur scène, je lui fis une petite pique clinquante. Qu’il me rendit en me disant que si c’était si facile, je n’avais qu’à monter sur scène. Avant de rajouter que j’étais une poule mouillée. La provocation étant trop grande pour moi, je ne pus m’empêcher de lui montrer ce dont j’étais capable. Visiblement, l’alchimie a matché au sein du groupe, et me voilà chanteuse. Depuis peu, j’écris mes propres paroles et je m’essaie à la composition.

Actuellement, j’ai mon propre appartement et je travaille dans le bar de Kanna en tant que serveuse. Il m'arrive même d'y chanter. Et heureusement que pendant tout ce temps, j'ai eu l'aide et le soutien de Milkyway pour m'aider face à ce changement. J'ai revu mon père de temps en temps, il semble accepter le fait que je sois resté au Japon. Mais souhaite ardemment que je finisse mes études. Ma tante Alice me rend aussi visite, elle m'apporte des nouvelles de mon arrière-grand-mère et de mes grands-parents. Et me raconte ses voyages. Il m'arrive de prendre deux semaines de congés et de partir avec elle. Ce sont toujours des moments merveilleux.

L’Arbre Monde ? Je n’y ai encore jamais mis les pieds. Même si ma mère essaye de m’y emmener à chaque fois qu’elle passe.



Masque


Masque de panthèreMasque de loup blanc Masque de Colibri



Don(s)


Milkyway (★★✩) : Milkyway représente la part Obake qu'Eri à refoulé pendant une vingtaine d'années avant de découvrir qui elle était réellement. Il a la forme d'un petit chat fait de poussière d'étoiles. Aucun humain ne peut le voir, seul les surnaturels ou les porteurs de masque surnaturel peuvent apercevoir l'animal suivant presque constamment la jeune fille. Un lien psychique unit Eri à son compagnon à quatre pattes. Ils sont donc capables de communiquer la jeune fille comprenant parfaitement l'animal. L'animal est très protecteur et n'hésitera pas à sortir les griffes pour défendre sa maîtresse. Il ne peut s'éloigner d'elle à plus d'1km et s'il venait à subir une attaque fatale, il disparaîtrait un temps avant de réapparaître.

Transformation humaine (★✩✩) : Ce don ayant été activé à sa naissance. Elizabeth n'en a payé les frais que durant son adolescence, lorsqu'après un baiser avec son premier amour elle s'est retrouvé transformé en Savannah. Elle a couru dans toute la ville d'Houston pour trouver une solution et est restée bloquée quelques jours sous forme animale sans savoir quoi faire. Elle réussit à se retransformer en humaine, mais son don non maîtrisé lui causait souvent des soucis. Aujourd'hui, elle est capable de contrôler ses transformations. Mais une émotion trop forte, et la transformation cède sous le poids la retransformant en chat dans le monde humain.

Gravité (★★★) : Ce don se déclenchera plus tard chez Eri. Elle sera capable d'annuler sa propre gravité pour flotter dans les airs. Puis de se déplacer en ajustant son point de gravité. Grâce à ça, elle pourra aussi marcher sur les murs, ou même au plafond. Cependant, elle sera soumise à l'influence d'un rayon de 10m à partir de son point de départ. Si elle sort de ce rayon, elle se retrouve inexorablement attirée par le centre d'où elle s'écrase. Ce don lui prend énormément d'énergie, elle ne peut l'utiliser que pendant 15 minutes cumulées et il lui faut 2h pour se recharger avant de pouvoir l'utiliser à nouveau. Elle peut cependant l'activer et le désactivé à sa guise dans ce laps de temps.



Et vous ?


Bonjoir \o/ Je suis sur le discord en tant que Eri(mais vous pouvez m'appeller Ana). J'ai 25 printemps à mon compteur, et bientôt 26 hiver. J'ai découvert le forum grâce à Aoba, alias Papy Kana. Je ne vous surprendrez pas en vous disant que si je m'inscris c'est que je trouve ce forum intéressant et que j'attend de voir ce qu'il va devenir.
Si je venais à quitter le forum, Elizabeth retournerait surement en Amérique. Mais si le drama l'exige elle peut servir de PNJ ou mourir pour la cause de l'évolution d'un personnage. Ceci reste à voir~

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Vendeur de Masque
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Métier/Etudes : Vendeur de Masque
Vendeur de Masque
Maitre du Jeu



Dim 27 Juin 2021 - 23:12

Tu es validé !

Amuse-toi bien sur le forum !

Elle est des nôtreuuuuuh
Elle a fait valider sa fiche comme les autreuuuux  Puissance

YEAH !!! Plus sérieusement, à côté de quelques coquilles anecdotiques (que je mettrais sur le compte de l'inattention) (sauf le "kanna", vilaine !)
j'aime énormément Eri. Entre l'histoire sur ses parents qui peuvent rappeler un de ces bons vieux films de romance à 21h passé à la télé (mais tout de même attendrissant), la naissance de la petiote et son adolescence qui m'a donné envie que tu écrives un buffy contre les vampires version Eri  Shiba laugh  Shiba laugh
On sent qu'Eri vis à vis de tout ça, elle est... ben normale quoi, et qu'elle cherche juste à appréhender cette nouvelle facette d'elle-même (je la pleure pour le drama que tu as osé lui infliger avec cette histoire au pieux ;-; ). Pis le lien à Kana : MA CHANTEUSE QUOI ! Je ne peux qu'approuver.
Je veux absolument voir en rp le groupe de Eri  Angel panda Fais nous des prouesses !

Allez, file, zou, va donc gambader dans les vastes rues goudronnées de Tokyo jeune rpgiste  Angel panda




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